ET TES PARENTS N' EN SAURONT RIEN
Bluette nocturne
ou Romancinette cachottière
Paroles Henri Poupon Musique Blanche Poupon
1922
Créée par Fortugé à L'Olympia

Ce soir, ô ma gente voisine
Prends à la main tes blancs souliers
Descends l'escalier en sourdine
Je t'attendrai sur mon palier
Nous nous en irons sans scrupules
Vagabonder si tu veux bien
Sul' paillasson du vestibule
Et tes parents n'en sauront rien
2
Puis dans le parc aux allées sombres,
Nous chercherons pour nous asseoir
Un petit banc caché dans l'ombre
Où l'on ne pourra pas nous voir.
Et si d'avoir un banc , Louloute,
Nous ne trouvions pas le moyen
Tu t'asseoiras sul' compte-gouttes
et tes parents n'en sauront rien
3
J'embrasserai tes yeux pervenche,
Je mettrai par dix et par cents,
Des baisers bleus sur ta peau blanche
Et je te mordrai jusqu'au sang
Puis avec de l'encre de chine,
Je tatouerai, m'entends-tu bien?
Mon nom sur tes joues purpurines
Et tes parents n'en sauront rien
4
Puis tu remonteras, mignonne,
Tes blancs souliers toujours en main.
Tâche de n'éveiller personne
Nous recommencerons demain.
Ne dis pas que tu n'es plus vierge,
Ou alors, écoute moi bien
Ne te confie qu'à la concierge
Et tes parents n'en sauront rien
5
Et si dans trente six semaines
Tu vois prendre de l'embonpoint
A ton joli corps de sirène,
Je t'en supplie, ne t'en fais point
Sois fière et fais brûler un cierge,
Ca arrive à des gens très bien.
C'est arrivé à la Saint' Vierge
Et ses parents n'en savaient rien
6
Je m'en irai , alors , ma blonde,
Chez toi pour demander ta main;
Et comm' je suis un homm' du monde
On m'dira :Oui ! j'en suis certain !
Mais , s'il n'y avait rien à faire
Si l'on r'fusait entends-tu bien?
Je tuerai ton père et ta mère
Et tes parents n'en sauront rien
Texte soumis aux droits d'auteur © Editions Jean Allard
Réservé à un usage privé ou éducatif
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