L'artiste entre en scène en garçon de café , un tablier blanc, un plateau à la main, une serviette sur le bras et il dit très efféminé:

 L'existence n'étant pas commode

Sur cette terr' pour s'en sortir

Il faut savoir s'mettre à la mode

Sans ça pas moyen d 'réussir

Ainsi tenez moi qui vous cause

Je m'y suis mis sans plus d'façon

Vous n'ignorez pas je suppose

Qu'du grand café j'étais l'garçon ?

Et bien tant pis si j'vous étonne

Mais maintenant je m'suis fait greffer

J'suis plus l'garçon

J'suis la garçonne

J'suis la garçonne

Du grand café

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Je m'en trouv' bien vous pouvez l'croire

Tous les autr's garçons sont jaloux

J'ai presque triplé mes pourboires

Vraiment je gagn' des argents fous.

Les cliens me font bonn' figure

Y en a qui m'dis'nt des mots cochons

Hier, y en a un, ça je vous l'jure,

Qui voulait m'toucher les nichons

........................................................

Il m'a dit que j'étais polissonne

Tais-toi Mimi je vais t'griffer !

Voui Mesdam's je suis la garçonne

J'suis la garçonne du grand café!

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C'est fou c'que je les révolutionne

Jusqu'au patron qui me fait d' l'oeil

Peut-êtr' qu'un jour je s'rai patronne!

Chacun a sa p'tit' point' d'orgueil !

Tenez!.....ça m'donne aucun mérite

Mais dans l'temps il m'appe'lait Victor

Maint'nant il m'appell' Marguerite

Ca m'fiche des frissons dans tout l' corps

..........................

Aussi j' suis soigneux d'ma personne

Toujours bien frusqué, bien coiffé

Voui Mesdam's , je suis la garçonne

J'suis la garçonne du grand café!

Texte soumis aux droits d'auteur © Editions Jean Allard

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